Publisher's Synopsis
Dans un contexte de tension quasi-généralisé en Afrique francophone, il semblerait que la politique étrangère de la France ait une version intra muros dans laquelle ses institutions jouent un rôle non-négligeable, exerçant une pression de facto auprès de ses citoyens d'origine africaine, qui met ainsi à mal le principe républicain de l'égalité, pourtant garanti par la Constitution. Les relations à la je t'aime, moi non plus entre l'Afrique francophone et la France, peuvent désormais être qualifiées de toxiques sans risque d'erreur ou de tabou en cette période de redistribution des cartes de l'hégémonie géopolitique mondiale, tellement la France a de moins en moins bonne presse auprès d'Africains de tous bords. Les institutions françaises ont une manière d'appréhender les Noirs, les Africains issus des anciennes colonies, qui laisse penser que la discrimination va beaucoup plus loin que les simples préjugés personnels de préposés à l'administration, et tend plutôt à être systémique. Un modèle de gouvernance, une politique étrangère intérieure. Le racisme institutionnel. Certains y voient de l'ingratitude de la part d'un pays qui a bénéficié des ressources naturelles de l'Afrique et qui continue d'en bénéficier selon la lettre d'accords coloniaux encore en vigueur, des ressources humaines de l'Afrique lorsqu'il l'a fallu pour remporter des guerres françaises auquel aucun africain n'avait initialement souscrit, et d'autres y voient un opportunisme à peine sérieux, à savoir, le profit tiré de la fuite des cerveaux africains sans pour autant les reconnaître à leur juste valeur. Quel équilibre trouver au milieu de tout cela, afin d'assainir les rapports et entretenir une relation plus juste et plus équilibrée entre deux parties responsables et consentantes ? Tel est l'enjeu de cet essai Une analyse à vif, sans ambages, qui traduit l'urgence que l'auteur accorde à la nécessité pour les Africains, de s'extirper d'un embastillement systématique et systémique.
