Publisher's Synopsis
George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française, journaliste, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876.Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'oeuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques.À l'image de son arrière-grand-mère par alliance qu'elle admire, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice.Extrait: Dans les derniers jours de juin 1857, je me mis en route avec deux compagnons qui ne demandaient qu'à courir: un naturaliste et un artiste, qui est, en même temps, naturaliste amateur.Il s'agissait pour eux d'explorer, sous certains rapports, la faune entomologique, en langue vulgaire la nature des insectes qui habitent notre département. N'étant qu'un parfait ignorant pour mon compte, je leur avais seulement promis, en leur servant de guide, un charmant pays à parcourir.Mais, avant d'aller plus loin, il faut que, pour la facilité de mon récit, je baptise ces deux personnages que j'accompagne. Je leur laisserai les noms dont ils s'étaient gratifiés l'un l'autre dans leurs promenades entomologiques.L'artiste est, à ses moments perdus, grand collectionneur et préparateur de premier ordre. Un charmant petit papillon bleu fort commun était tombé en poussière à la collection, et notre ami est si difficile dans le choix des individus qu'il juge dignes d'y figurer, qu'il n'en trouve pas toujours un sur cent. Il poursuivit donc, durant toute une saison, la jolie lycænide amyntas. De là le nom bucolique d'Amyntas qu'il porte fort complaisamment et dont je ne vois pas, au reste, qu'il ait sujet de se fâcher.Le naturaliste, un savant modeste, bien que très-connu à Paris de tous les amateurs d'entomologie, était absorbé, depuis quelques jours, dans la recherche des coques de certaines chrysalides sur les branches mortes de certains arbres. De là le nom pompeux de Chrysalidor, gracieusement accepté par notre compagnon.