Publisher's Synopsis
Le désengagement de l'Etat dans de nombreux systèmes d'éducation, la montée de l'influence des organisations supranationales, l'internationalisation de l'éducation et l'accès aux institutions éducatives de pays autrefois hors des circuits des chercheurs, comme les pays d'Europe de l'Est ou la Chine, ouvrent des perspectives nouvelles pour l'éducation comparée. Ces évolutions questionnent le label même (S0 (Béducation comparée (S1 (B: n'y a-t-il pas, dans le contexte de la mondialisation dans lequel pourtant la comparaison internationale devient un outil de gouvernance décisif, une remise en cause des objectifs traditionnels de ce champ de connaissance ? Dans quelle mesure l'appellation d'(S0 (Béducation comparée (S1(B reflète-t-elle les renouvellements théoriques et méthodologiques destinés à faire face aux changements qui touchent l'éducation à tous ses niveaux et dans le monde entier ? Ce numéro invite les chercheurs à examiner de plus près les tendances fortes qui se sont développées depuis une vingtaine d'années au sein de l'éducation comparée, dans le sens d'une refondation scientifique du projet de connaissance comparatiste. Parmi les perspectives nouvelles nous percevons deux tendances majeures : 1. L'adaptation méthodologique et conceptuelle des objets de recherche traditionnels 2. La focalisation sur des objets de recherche nouveaux. Il est probable que la globalisation et les politiques de mondialisation n'annoncent en rien le déclin de l'éducation comparée, mais exigent de ce champ de recherche un renouvellement théorique, méthodologique, politique et éthique profond : c'est ce à quoi les comparatistes en éducation doivent s'atteler et ce dossier, qui rassemble les contributions de spécialistes du domaine issus de divers contextes culturels et nationaux, voudrait montrer qu'ils sont prêts à relever ce défi.